Lucien LÉVY-DHURMER (1865-1953) - Lot 39

Lot 39
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Lucien LÉVY-DHURMER (1865-1953) - Lot 39
Lucien LÉVY-DHURMER (1865-1953) Nocturne, 1896 Pastel sur papier Signé et daté vers la droite 48 x 42 cm Provenance : Lilian Nassau, New York. (avant 1966) Expositions : - Paris, Galerie Georges Petit, 1896, n° 9 - Paris, Société de pastellistes français, 1897, n° 80 ( ?) - Rotterdam, Museum Boymans-Van Beuningen, « Le symbolisme en Europe », 14 novembre 1975 – 11 janvier 1976, n° 95, reproduit p. 110 (Exposition itinérante : Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, janvier-mars 1976 ; Baden-Baden, Staatliche Kunsthalle, mars-mai 1976 ; Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, mai-juillet 1976) (étiquette au dos) - Saint-Germain-en-Laye, Célébration en bleu, mai-juin 1979, reproduit - Tokyo, Musée d'Art Isetan, « Terres d'inspiration des peintres de Pont-Aven, Nabis et Symbolistes », 2 – 14 avril 1987, n° 120 (repr. p. 107 du catalogue d’exposition) (Exposition itinérante : Niigata, City Art Museum, 18 avril – 17 mai 1987 ; Osaka, Daimaru Museum, 20 mai – 8 juin 1987 ; Shizuoka, Prefectural Museum of Art, 13 juin – 19 juillet 1987 ; Himeji, City Museum of Art, 25 juillet - 23 août 1987 ; YTamanashi, Prefectural Museum of Art, 27 août – 27 septembre 1987) Bibliographie : - Gabriel Mourey, « A dream painter L. Lévy-Dhurmer », The Studio, vol 10, n° 47, 15 février 1897, p. 11, repr. p. 9. - Achille Segard, « Lévy-Dhurmer. Reproduction des principales oeuvres du maître", Revue illustrée, vol. 29, 15 décembre 1899, repr., NP. - Elodie Le Beller, Lucien Lévy-Dhurmer, portraitiste et illustrateur de Georges Rodenbach, mémoire de master, UFR Rennes 2, 2017, vol. II, p. 69, repr. (ill. 13) Nous remercions M. Jean-David Jumeau-Lafond pour son aide et les renseignements qu’il nous a aimablement fournis. S’appuyant sur les écrits de Julia Kristeva, Catherine Millet rappelle quelques lois optiques. Avant même qu’une lumière totale ne soit faite, le bleu est la première couleur que nous distinguons ; en effet, seules les faibles longueurs d’ondes nous sont perceptibles dans l’obscurité. La perception du bleu est due aux éléments périphériques de la rétine (les bâtonnets) tandis que la partie centrale (les cônes) fixent l’image de l’objet. Or cette partie centrale est la plus tardivement constituée chez l’homme (environ seize mois après la naissance), si bien que le bleu est perçu chez l’enfant avant qu’il soit capable d’identifier les objets. Lévy-Dhurmer débute comme ornemaniste à Golf-Juan dans les établissements Massier dont les céramiques Art Nouveau sont d’avant-garde tant par les formes naturalistes que par les couleurs. Dans « La Renaissance païenne » paru en 1898 Léon Thévenin insiste sur la prédilection qu’avait LévyDhurmer pour les « séductions de la nuit et ses vaporeuses tendresses » et pour « ces diffuses clartés qui réfléchissent les nappes d’eau sous la limpide infinitude du soir » et l’explique ainsi : « c’est le côté nocturne de l’âme qu’il ouvre encore à notre rêve : monde inquiet de craintives pensées…, occulte univers où toute lumière s’éclipse, où toute vision devient un leurre ». Il en est bien ainsi de ce pastel où le scintillement des étoiles se prolonge jusque dans les joyaux qui ornent la chevelure évanescente de la jeune felle aux yeux baissés. Cette fusion de la figure humaine et de la nature est encore accentuée par le camaïeu de bleu sombre que l’on traouvait déjà dans « Le Silence » et qu’affectionnaient au même moment Osbert ou Séon. (Source : Catherine Millet et Geneviève Lacambre)
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