Joan MIRÓ (1893-1983)

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Joan MIRÓ (1893-1983)
Joan MIRÓ (1893-1983) Le numéro de music-hall, 10/XI/1938 Gouache, rehauts de couleurs et crayon sur carton Signé en haut ''Miró'' Annoté, titré et daté au dos 25,4 x 19,2 cm. Provenance : Pierre Matisse Gallery, New York (acquis auprès de l’artiste) George E. Mercer, Wellesley Hills, Massachusetts (acquis auprès du précédent en mai 1939) Expositions : - New York, Pierre Matisse Gallery, « Joan Miró, Paintings-Gouaches », Avril-Mai 1939 - Boston, Institute of Contemporary Art, « Twentieth Century Drawings from Massachusetts Collections » Juillet-Septembre 1979 Bibliographie : Catalogue Raisonné, drawings, vol. II, n° 855 p. 39 En 1937, Miró se réfugie à Paris après avoir fui les atrocités de la Guerre civile espagnole. Il s’ensuit alors une crise existentielle et politique qui le poussera à dénaturer les anatomies et à créer des personnages en mutation, déformés et dénaturés. Il exécute des gouaches, aquarelles ou petites peintures qui tendent à « l’évasion le plus complète de toute réalité pour créer une nouvelle réalité avec de nouveaux personnages et des êtres fantasmagoriques mais plein de vie ». La même année, à la demande de Christian Zervos, Miró réalise un timbre en faveur de l’Espagne républicaine qui sera agrandi en affiche pour collecter des fonds. En juin, il participe à l’ « Exposition internationale du surréalisme » à Tokyo, organisée par la revue Mizué. En juillet, à Paris, Miró inaugure la Pavillon espagnol à l’Exposition Universelle avec Sanchez, Gonzales, Picasso et Calder. En février 1938, Miró participe à l’ « Exposition Internationale du surréalisme » organisée par André Breton chez Wildenstein (scénographie de Marcel André Duchamp et Georges Hugnet). En septembre 1938, Miró termine 3 peintures pour la chambre des enfants de Pierre Matisse. En octobre 1938, Miró s’échappe au Music-Hall. L'année 1938 se distingue par une série de têtes énormes, gonflées comme des ballons, plates comme des gaufres, dont les traits (œil, nez, bouche) sont réduits à l'extrême, comme une sorte de masque asiatique, rappelant les visages des premières peintures de Miró. Les personnages deviennent inquiétants et cauchemardesques. Parallèlement, Miró continue d'explorer l'univers cruel qui le hante. Les déformations des personnages et des animaux sont plus prononcées et marquées. De temps en temps, au cours de ses voyages, il rencontre des moments de répit, des éclaircies joyeuses, comme dans « Chanteur romantique », « Femme au collier », « Fillette sautant à la corde ». Le numéro de Music-Hall fait partie de ces moments de relâchement heureux. Miró confiera au critique d’art Georges Charbonnier qu’ « une toile est un rythme musical et poétique » et qu’il ne différencie pas le poète, le musicien et le peintre.
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